Qu'est-il arrivé au Yanko ?


Bien avant le Raidd Barr, il y avait un super club sex à Clichy : le Yanko. On y allait la tête baissée, en vitesse, on entrait sans sourire au caissier, on choisissait le film qu'on voulait mater, on payait l'entrée 8 euros et on descendait dans sa cabine pour voir Chris Steele enculer Pavel Novotny ou la dernière production signée Hot House Entertainment ou bien Falcon Studios.


On y faisait des rencontres, bien entendu. Il y avait du vieillard marié en quête de sensations fortes, du business man venu se faire pomper la queue une heure avant de se rendre à reculons à son dîner avec ses beaux parents, du jeune mec de cité à la recherche d'un plan rapide, du junkie venu vendre son cul pour pouvoir payer sa dose, du curieux en manque de sexe et d'expérience, du mec franchement largué venu noyer son chagrin en baisant dans l'obscurité avec un inconnu, de l'hétéro venu juste pour voir mais qui finit par rester sur place toute la journée jusqu'à la fermeture, de l'animateur télé dans le placard venu se vider sans qu'on lui pose de questions et moi, invité par une personne qui y travaillait et qui avait décelé le potentiel de salope en moi.


On prenait ces escaliers. En bas à droite, on avait des toilettes, puis quelques cabines, chacune ayant sa taille et sa configuration. On se branlait en vitesse sur le film loué et on s'approvisionnait en capotes gratuites car on n'en n'avait jamais assez...



Il y avait une télévision qui envoyait des films gratuits. De belles productions, généralement signées Colt ou réalisées par Chi Chi La Rue. A l'époque, les pornstars gays étaient encore bandants, naturels et sexy, à des années lumières de cette industrie pornographique où on ne compte plus les culs rembourrés par des implants fessiers (Rafael Alencar, Armando Das Armas, etc.). C'était le règne de ces hommes sublimes tels que Chase Hunter, Mike Branson, Tony Mecelli, Kyle Becker, Tom Chase, Derek Cameron, Christopher Scott pour ne citer que les plus connus. C'était le temps où le porno était beaucoup plus inventif et rassasiant.


On s'éclatait à faire des rencontres éphémères, à tirer son coup dans l'ombre et on repartait en espérant ne croiser personne dans la rue vu que le Yanko était collé au Mc Do et qu'il fallait cavaler pour attraper un métro. Parfois, on y retrouvait quelqu'un qu'on venait de sucer et là, on avait le choix entre faire semblant de ne pas l'avoir vu, faire semblant de ne pas l'avoir reconnu ou le regarder discrètement car ce qui se passe au Yanko reste au Yanko.





Je me rappelle chaque jour avec délice de cet homme que j'ai trouvéé dans une cabine. Il devait avoir 30 ans, avait le crâne rasé, de superbes mains douces et fortes mais surtout une énorme queue. Le sosie de Johnny Sins bien avant l'arrivée de Johnny Sins. Il avait une bite si superbe, dure, longue, épaisse et tendre que j'aurais aimé la garder avec moi et en faire un sublime gode avec lequel je me serais défoncé chaque jour en pensant à lui et avec lequel je me serais amusé à m'étouffer en souvenir de notre rencontre. Nos regards s'étaient croisés dans cette petite cabine et il regardait cette scène ou Mike Branson baise Kyle Becker au bord de sa piscine dans Current affairs. Avec sa permission, j'ai commencé à le branler pendant qu'il m'embrassait puis nous sommes passés à un 69 très rapide car nous étions très excités. Je l'ai quitté une dizaine de minutes plus tard pour le retrouver dans une autre cabine et recommencer. C'était toujours aussi bon. Puis, nous nous sommes quittés. Je regrette encore de ne pas avoir pris le temps de lui demander ne serait-ce que son nom et/ou son numéro. Pour quoi faire, me demanderez-vous. Je n'en sais rien. Pour le revoir. Parce que j'avais envie de lui et que j'avais envie d'avoir envie de lui, à défaut d'avoir quelqu'un de stable dans ma vie. Pour baiser avec lui, aussi. Pour aller encore plus loin, prendre sa queue dans mon cul, le sentir jouir en moi, avoir une relation durable et concrète. Pour baiser à nouveau, devenir sa pute, sa chose qu'il baise à fond et qu'il remplit, une fois la confiance installée, quand on se passe de capote. Bref, j'aurais adoré poursuivre cette expérience avec cet homme.


Depuis, le Yanko a fermé ses portes. Sans explications. Je sais que des adolescents mineurs s'y rendaient pour se prostituer sans que cela ne choque qui que ce soit. De là à en faire la raison de la fermeture de ce magnifique lieu glauque... Toujours est-il que c'est triste. C'était l'endroit idéal pour faire des rencontres pour de vrai, spontannées. Pas d'application sur le smartphone ou d'interminable discussion sur les réseaux sociaux ou chatrooms. On y allait et si on était chanceux, on pouvait s'éclater. Ce que j'ai apprécié par dessus tout, c'était de rencontrer des baiseurs qui pouvaient paraître propres sur eux comme cet informaticien à lunettes avec sa raie sur le côté et son pull sur sa chemise mais qui, en dessous, était très bien taillé avec une jolie queue et un piercing au téton. Maintenant, il ne me reste plus que des souvenirs mais quels bons souvenirs !


Et vous, êtes-vous allés au Yanko ? Quels souvenirs en gardez-vous ?

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